LES REALITÉS BARGNOISES

«Beaucoup de personnes sont allées plus loin qu'elles ne le pensaient parce que quelqu'un d'autre a cru en elles»

--Proverbe

 

Ma Ville Nourricière

Bargny embrasse l'océan Atlantique et est calme la nuit, à l'exception du grondement des vagues

Notre ville a l'odeur du poisson dans l'air alors que les pêcheurs grillent des sardinelles osseuses et abordables, appelées «yaboy». Des cosses de fruits jaune-citron vert pendent des vignes, des arbres à pain de singe à tronc épais. Une chaîne de brun, beige, et des maisons à un et deux étages en ciment blanc bordent les rues, parsemées de huttes de mil ici et là. Des citronniers et des fleurs écarlates fleurissent à l'intérieur des maisons et ornent les murs. Il n'y a pas de soucis et les gens se blottissent souvent pour bavarder l'après-midi avec leur thé vert appelé «attaya»

Tout le monde à Bargny est originaire de l'ethnie Lebou, et nos ancêtres sont d'une même famille. C'est peut-être pour cela qu'il faut une éternité pour s'arrêter au marché ou faire des courses. En trente minutes, on pourrait marcher d'un bout à l'autre de Bargny, mais allant au marché ou faire des courses ne prend jamais seulement trente minutes parce que les gens s'arrêtent pour parler à leurs voisins, amis et même à des inconnus pour raconter des blagues et rire.

À Bargny, tout le monde connaît tout le monde. C'est un peu comme un lycée américain, j'imagine, où vous connaissez tout le monde, sauf que tout le monde veille sur vous. Il n'y a pas de cliques. Il n'y a pas d'ordre hiérarchique. Un étranger peut entrez dans n'importe quelle maison et ést accueilli avec un bol de riz, un espace sur le porche pour se reposer et 500 FCFA, ce qui équivaut à un dollar américain - assez pour un trajet en bus pour l'aider sur son chemin. Bargny n'est pas une ville luxueuse par aucun moyen, ni de commodités, mais il est plein de vie et a une paix et une joie que je n'ai pu trouver nulle part ailleurs.

Excerpt 1994

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